Souvenirs d’école dans années 50


Entretiens avec:
Marie-Madeleine Guillemot/ Mme Barraffe/ Hélène Chevrel/ Michel Josso/ / Loïk Baron/ Guy Bauchet

Il y a eu jusqu’à 5 écoles à Allaire
-Laupo
-L’école des filles
-L’école des garçons
-Ecole publique de Bocquéreux (1912-1980)
-L’école publique mixte

A l’école publique, il y avait beaucoup d’enfants de l’Assistance. Certaines familles les prenaient pour avoir une rémunération et les intégraient au travail de la ferme. La « paie » était parfois une blouse, on disait « un sarreau ».
De manière générale, certains enfants allaient tirer les vaches avant d’aller à l’école.
Plus tard un jeune placé dans les fermes, avait droit à la « frottée », petit privilège de frotté à l’ail.
Marie-Madeleine : en rentrant de l’école, avec les km à parcourir (parfois 5km), on en avait des choses à faire…
On ramassait des oeufs dans les nids
Il y avait souvent des disputes entre les enfants des deux écoles, genre « guerre des boutons » actuel. On appelait les enfants de l’école publique des « pitcheu »…
Le repas était parfois servi chez des habitants : une soupe et une beurrée ou alors l’enfant apportait sa musette. A l’automne, les poches étaient remplies de châtaignes bouillies (certains faisaient du troc avec leurs châtaignes cuites JFM…)
On s’amusait, on ne savait pas ce que c’était que s’ennuyer : arcs, cabanes… on se fabriquait des jouets avec les choses de la nature. On avait surtout une Liberté que les jeunes n’ont plus aujourd’hui…
Je me rappelle de Mr Dupont de Brelan (retraité de la Marine) : il venait au bourg avec son solex et passait sa matinée au café, en repartant il jetait sa petite monnaie aux enfants !
On allait acheter des bonbons chez Juliette Chérel, je me souviens de tous petits bonbons rouges comme des boules de houx.

Loïk : souvenirs d’école primaire privée 1950-1955
Souvenir précis du premier jour d’école en septembre 1950 à 6 ans et 2 mois où il avait hâte d’aller.
Il y avait 3km750 à faire, cela nous prenait 35 à 40 min, on était parfois plus rapide que le car. C’était d’ailleurs le sport de la journée. Il y avait parfois le monter à la corde quand même.
Les vélos : à cette époque il y en avait un pour les hommes et un pour les femmes dans les familles.
A dix ans , il se rappelle qu’un camarade de son âge, Bernard Daniel venait d’avoir un vélo de course. Un peu jaloux, en plus Bernard le narguait avec son beau vélo, Loïk l’a alors mis par terre et voilà le vélo abîmé… Cela a fait toute une histoire presque un procès, où Georges Le Cler est intervenu pour l’assurance.
Il a été mis au chômage de garder les vaches à 10 ans car ses parents avaient acheté des clôtures électriques. Il en était malheureux car il aimait se retrouver avec Christiane Dubail même si ses parents n’étaient pas trop d’accord, ceux-ci avaient peur que les vaches ne soient pas bien gardées à deux, pourtant ils étaient d’accord pour que ce soit un camarade …De deux ans son aîné,elle avait eu le temps de lui apprendre à tricoter des gants de toilette !!
Loïk allait au séminaire de Ploermel de 1955 à 1962. Il a passé à 11 ans le certificat d’études Libre avec Madeleine… Le vicaire lui avait dit qu’il devait terminer premier du acnton pour faire mieux que les Glorieux de Peillac.
Michel : Après guerre, le pont de la roche ayant été bombardé, les enfants s’accrochaient aux camions pour accélérer le trajet.
La plupart des enfants portaient alors des sabots, sauf Loïk qui portait des galoches.
Les garçons venaient en blouse grise à l’école, les filles en blouse mais celle qu’elles voulaient.
Hélène :
Des souvenirs de chercheurs ou quémandeurs de pain, aux allures parfois de SDF, par exemple Kalala qui faisaient peur…
Le 20 octobre 1952, en ayant peur de Kalala, Hélène s’enfuyait avec ses camarades et s’est pris le pied dans les racines d’un arbre : fracture du tibia !! Elle se souvient avoir été allongée toute la journée sur une maie, en attendant le passage du Dr Lostec et son transfert à la clinique de Redon pour deux jours.
Souvenirs de catéchisme : on apprenait l’histoire sainte, mais on nous racontait parfois n’importe quoi.
Il faut dire que les sœurs qui devenaient institutrices le faisaient plus par obligation que par vocation d’enseigner…

On apprenait à chanter la Marseillaise et le « chant du départ »
Il y avait école le samedi et pas le jeudi.

L’autorité des parents était sacrée

Il y a eu un crime à Allaire en 1902 (cf livre de Georges Le Cler) dont il a été fait une complainte. C’est arrivé le jour d’un mariage.

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